Maltraitance active et passive

Maltraitance active et passive

Le mois de Janvier est souvent le moment des bonnes résolutions !

Et le 28 janvier à 17h00 sera présentée une proposition de loi déposée à l’Assemblée Nationale en décembre pour lutter contre « la maltraitance animale…

Nous espérons car nous voulons enfin croire à un monde meilleur !

Définition du Bien-être Animal :

La loi a défini des règles de respect du bien-être animal :

l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) donne une définition du bien-être animal qui fait aujourd’hui référence dans le domaine.

Cette définition renvoie aux grands principes énoncés par le Farm Animal Welfare Council (FAWC), organisation britannique, connus sous le nom des 5 libertés fondamentales :

  • Ne pas souffrir de faim et de soif grâce au libre accès à de l’eau fraîche et à un régime alimentaire apte à entretenir pleine santé et vigueur ;
  • Ne pas souffrir de contrainte physique grâce à un environnement approprié, comportant des abris et des zones de repos confortables ;
  • Être indemne de douleurs, de blessures et de maladies  grâce à la prévention ou au  diagnostic et au traitement rapide ;
  • Avoir la liberté d’exprimer des comportements normaux grâce à un espace et à des équipements adéquats, et au contact avec des animaux de la même espèce ;
  • Être protégé de la peur et de la détresse Grâce à des conditions d’élevage et à un traitement évitant la souffrance mentale.

En France le 16 février 2015, la loi relative à la modernisation et à la simplification du droit et des procédures dans les domaines de la justice et des affaires intérieures modifie de nouveau le code civil en qualifiant les animaux comme des êtres doués de sensibilité : Art. 515-14. « Les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Sous réserve des lois qui les protègent, les animaux sont soumis au régime des biens.»

Mais respectons nous « ces êtres doués de sensibilité » ?

Où se situe le curseur de la maltraitance ?

Qu’en est-il ? Maltraitance active versus Maltraitance passive ?

La maltraitance active est souvent diffusée et dénoncée sur les médias, réseaux sociaux, car toujours très choquante par la cruauté des violences exercées auprès de nombreux animaux, que ce soit dans le milieu professionnel ou privé.

De nombreuses associations permettent de visualiser beaucoup de faits scandaleux, afin de sensibiliser la population et les pouvoirs publics, mais la justice ne semble pas appliquer des sanctions à la hauteur du niveau de tortures insupportables subites…

La maltraitance passive est la partie invisible de l’iceberg, car très fréquente et totalement inconnue.

Quelques exemples que nous voyons malheureusement tous les jours :

  • Port du collier étrangleur, utilisation du collier électrique
  • Donner des coups de collier
  • Utiliser les punitions ou pressions comme seule méthode d’éducation
  • Enfermer les chiens en cage porte fermée durant des heures
  • Laisser des chiens à l’intérieur sans possibilité d’éliminations durant plus de 5 heures
  • Laisser un chien seul dans un jardin
  • Non-respect du chien par des enfants
  • Ne pas respecter le sommeil des animaux
  • Donner et retirer la gamelle sous les yeux du chien, pour soi-disant avoir un meilleur contrôle sur l’animal…
  • Ne pas protéger l’animal du froid, des intempéries et de la chaleur
  • Laisser un chien à l’attache à l’extérieur
  • Ne pas soigner l’animal, sans suivi vétérinaire, sans identification
  • Pratiquer certaines chasses barbares
  • Avoir un cheval isolé sans congénère, à l’extérieur sans abri
  • Etc…

C’est pourquoi le 14 décembre, une proposition de loi a été déposée à l’Assemblée nationale pour lutter contre « la maltraitance animale » qui sera présentée fin janvier 2021.

Jusqu’à présent, le bien-être animal avait donné lieu à des tentatives avortées, mais il est si important pour nous d’aller beaucoup plus loin, afin d’éviter toute intimidation physique et psychologique, souvent prônée par ce concept de dominance largement démenti depuis déjà des décennies.

Bien entendu une loi est importante, mais ne sera jamais suffisante, car ne traitera de la maltraitance passive si fréquente…

C’est pourquoi chaque propriétaire d’animaux doit s’interroger sur ses propres actions, de se remettre en question, de faire l’effort d’apprendre à lire les signaux émotionnels de l’animal, de se demander si leurs méthodes éducatives sont acceptables, et enfin si leurs animaux sont heureux ou non en respectant leurs besoins éthologiques.

Maintenant à vous de réfléchir et de faire les bons choix….