Anticiper et non punir : un concept humain ?

Notre éducation est basée sur beaucoup de punitions : « fais pas çi, fais pas ça »… Qu’en est il avec nos animaux de compagnie ?

La liste d’exemples n’est pas exhaustive !

Vous possédez des canards et des poules et comme tout propriétaire d’animaux de compagnie, vous êtes sensés vous être informés et connaître tous leurs besoins comportementaux fondamentaux des différentes espèces que vous détenez.

Les animaux domestiques sont captifs, à savoir qu’ils subissent nos propres décisions, car, bien sûr, l’être humain est plus intelligent et domine le monde !

C’est pourquoi nous sommes tenus de leur assurer un endroit de repos, alimentation, bien-être, soins éventuels, et sécurité, en les protégeant prioritairement des dangers et prédateurs éventuels.

Les canards se protègent essentiellement en restant au milieu d’une mare. Ils n’aiment pas être enfermés dans un poulailler comme des poules. Si vous ne pouvez avoir cet environnement adéquat,  2 solutions s’imposent :

  • Ne pas détenir l’espèce…car nous ne pouvons assurer leurs besoins éthologiques,
  • Anticiper l’attaque des prédateurs en sécurisant au mieux un parc, afin que le ou les renards ne puissent rentrer pour manger et survivre.

Mais que voit-on le plus souvent, qu’observe-t-on en réaction devant une attaque de renard ? Face à notre incompétence, et à notre colère, aucune solution n’est recherchée et n’est mise en place. L’humain ne cherche qu’à punir, attraper ou tuer le coupable à ses yeux, le renard. Mais il y aura toujours d’autres renards !

Ces comportements se répètent depuis des siècles, avec toujours les mêmes conséquences : ne pas anticiper, les canards sont mangés par le renard, et l’être humain punit et tue…

Vous possédez des chevaux, détenus en milieu carcéral dans un boxe 24/24, sans sortie en paddock, sans alimentation à volonté durant des heures, sans contact social avec des congénères. Ils développent des comportements déviants tels des stéréotypies, pour compenser et s’adapter au mieux à leur milieu de captivité. Pour le propriétaire ce n’est pas grave, c’est un « vice d’écurie » habituel, mais si c’est trop fréquent, cela énerve et dérange, et le cheval est puni de plus en plus sévèrement (grilles aux portes, colliers anti-tics…), mais à aucun moment l’humain, l’être le plus intelligent qui domine le monde, cherche à trouver des solutions rationnelles.

Vous possédez des chiens, à l’intérieur de nos maisons, sont certes les plus captifs : ils doivent faire leurs besoins, s’alimenter, dormir quand nous avons décidé, en attendant souvent de nombreuses heures sans uriner…En cas d’élimination, dite inappropriée, dans notre habitat, l’humain parle de malpropreté, est en colère et punit des heures après les faits, sans permettre une compréhension possible pour l’animal, car aucune contingence temporelle n’est respectée. L’humain aime bien tester : il laisse une pièce de viande appétante sur le plan de travail de la cuisine, surveille et punit sévèrement l’horrible « chien voleur ». Le plus simple serait d’anticiper.
Vous sortez votre chien en laisse, car aujourd’hui cela devient difficile de lâcher les chiens, sans se faire insulter. Le chien aboie, menace, car il est réactif congénère par peur. L’humain en réponse, punit en donnant des coups de saccade, au mieux avec un collier étrangleur ou avec une décharge électrique. Il est clair que cela va être efficace…

Nous pourrions vous donner tant d’exemples aussi fréquents que stupides.

Mais c’est l’humain, qui est supérieurement intelligent et qui domine le monde !

Ici au Centre, nous détenons différentes espèces animales, toutes protégées des dangers les plus prévisibles. Nous respectons au mieux leurs besoins essentiels afin que chaque individu puisse vivre en harmonie avec les autres et nous les humains.

Mais attention chaque jour je leur répète que c’est l’humain qui est intelligent et qui domine le monde… Ils ont compris et c’est pourquoi ils sont tous heureux !