Même si vous ne prévoyez pas de compétition, vous devez parfois emmener votre cheval chez le vétérinaire, le déplacer pour échapper à un événement météorologique, ou tout simplement déménager…
Mais vous rencontrez beaucoup de difficultés à faire entrer votre cheval dans un van ou camion. Pourquoi y a-t-il tant de problèmes ?
Difficultés pour faire entrer un cheval dans un van : les raisons
1/ Une mauvaise association antérieure liée à une mauvaise émotion, un stress, une panique lors d’un événement antérieur lors du transport même, ou lors d’une compétition, ou encore lors d’une visite vétérinaire.
Pensez à associer le transport de votre cheval à un événement agréable, en l’emmenant se promener et pas seulement travailler…
2/ La peur, si fréquente chez les chevaux.
- non surprenante car les chevaux ont des règles permettant leur survie : rester dans un espace ouvert pour pouvoir fuir en cas de danger, éviter des endroits fermés pour ne pas être attrapés, rester en troupeau, rester dans un endroit connu.
- avec un bon entrainement, le cheval doit apprendre que le van est un espace sécurisé, et que voyager vers un nouvel environnement est intéressant.
- l’entrainement du cheval à se sentir relaxé, confiant et enthousiaste à entrer dans un van et à voyager sans, nécessitent une compréhension et le travail de différents éléments.
- quand la peur est présente, le cheval reste figé devant le pont, puis cherche à fuir,
- si vous augmentez la pression, le cheval tire en arrière, recule, essaie de s’échapper, et parfois se cabre…
- s’il arrive à se retirer de la proximité du van, malgré le maintien en longe, son comportement est renforcé et tendra à se répéter.
Préparation de l’embarquement :
- Travailler différentes petites étapes en dehors du van en observant toujours le statut émotionnel du cheval, évitant toute tension
- Marcher sur une planche
- Marcher sur un pont à bascule
- Marcher dans un endroit étroit
- Entrer et être attaché dans un espace sombre et fermé, en étant relaxé
- Approcher des voitures, camions, au départ immobiles et non démarrés, puis avec les phares, et enfin avec le moteur
- Nourrir le cheval devant le van durant plusieurs jours
- Aller lentement vous permettra d’aller plus vite…toujours avec des sessions courtes…
Travailler avec une cible :
- Est une excellent méthode pour garder une bonne émotion en face du pont
- Toucher la cible doit être connu et antérieurement travaillé en renforcement positif
- Laisser le cheval avancer, sans jamais mettre de pression sur la longe
- Marquer toute bonne décision, comme être détendu, bouger ses pieds, explorer le pont, et enfin avancer
- Dés que le cheval avance, le ressortir et le faire brouter pour toujours garder une bonne motivation, avant de reprendre
- Renforcer avec des friandises de très grande valeur
- Utiliser un cône permettra à votre cheval de rester calme et statique dans le van
- Travailler la sortie du van avec sécurité et calme, en créant un chemin avec d’autres cônes non utilisés en ciblage
- Travail du recul peut être essentiel dans certaines circonstances
Fermer la porte
- Travailler la durée d’immobilité pont ouvert en vous aidant parfois avec une cible et renforcer avec des récompenses de haute valeur, ou donner du foin et carottes dans un filet, ou encore
- Démarrer le moteur
En mouvement
- Faire des petits voyages au début et retourner vite chez vous, sans passer par le stade travail !
- Parfois mettre un miroir (sécurisé) dans le van, peut aider certains chevaux souffrant d’anxiété de séparation
- Pouvoir communiquer avec le cheval, parfois utiliser une caméra
- Conduire calmement avec beaucoup de douceur, permettant au cheval de s’équilibrer au mieux
- Parfois embarquer un autre cheval calme et confiant
L’expérience de la destination
- S’assurer que la destination engendre une bonne expérience
- Travailler l’embarquement dans d’autres environnements, avec distractions diverses
Pratique régulière
- L’embarquement, s’il n’est pas pratiqué régulièrement peut se détérioré
- Toujours sauvegarder une bonne émotion, avec des associations agréables le plus souvent possible
- Si vous changez de van ou de camion, il est nécessaire de retravailler le cheval
Conclusion
- Il serait très intéressant que les éleveurs apprennent aux poulains à monter dans un van, en suivant leur mère dans un premier temps, puis seul lors d’expériences toujours agréables
- Embarquer votre cheval est indispensable, même si vous ne faîtes pas de compétition, car il faut penser malheureusement aux urgences
- Pour un embarquement facile, toujours s’assurer d’un bon statut émotionnel pour un meilleur apprentissage à court et long terme
- Privilégier en fréquence les bonnes expériences
- Ne pas être pressé, car la pression que vous mettez sur le cheval, va ralentir l’apprentissage, qui doit toujours se faire en de multiples petites étapes
- Travailler toujours calmement, de façon enjoué
- Aller lentement sera beaucoup plus rapide…
- Et conduire sereinement avec douceur et souplesse…
Merci beaucoup de l’intérêt que vous avez porté à cette lecture.
Pat Rérolle
Centre du Bien-être Animal Formations