Encore une aide précieuse des chiens avec la recherche du cancer du sein maintenant et dans l’avenir…

C’est un sujet qui me tient à cœur, car encore une fois les chiens vont nous aider comme toujours, alors que parfois nous les maltraitons volontairement ou passivement sans réfléchir.

Et oui déjà nous sommes en octobre, qui est un mois spécialement dédié dans de nombreux pays depuis des années à la pathologie carcinologique du sein pour encourager le dépistage et la recherche : Octobre Rose est une campagne de communication, où vous êtes conviés à vous dépister et aussi à faire des dons.

 

En effet le cancer du sein a un impact sanitaire majeur dans le monde, avec 14% de l’ensemble des décès de femmes en 2012.

Dans environ 10 ans, le nombre de victimes du cancer du sein pourrait connaître une hausse de 60% selon une étude du Lancet 2016.

Dans certains pays, l’accès au dépistage et au traitement sont très réduits, voire inexistants. Il devenait donc urgent de développer des approches efficaces et abordables pour une détection précoce.

L’idée de génie a été de rechercher des odeurs spécifiques de tumeur du sein que les chiens pourraient repérer à l’aide de détection de composés organiques volatiles.

Le chien possède en effet un odorat 100 000 à 1 million de fois plus sensible que l’odorat humain. Ainsi formés les chiens sont capables de repérer l’odeur caractéristique d’une tumeur dans les liquides, comme la sueur, à un stade précoce.

Détecter une tumeur à un stade précoce permet toujours d’avoir un meilleur pronostic.

 

Le procédé de dépistage cynologique est simple, rapide, sans danger : mettre une compresse quelques heures sur le sein et envoyer l’échantillon à un laboratoire où les chiens passeront au test de dépistage, avec un taux de fiabilité de 90,3 à 100%.

C’est une alternative intéressante pour les personnes handicapées, pour les patientes récalcitrantes, et bien sûr pour les femmes dans les pays en voie de développement.

Cette technique pourra s’étendre à d’autres tumeurs accessibles par voie transcutanée, comme le cancer de l’ovaire, aujourd’hui le plus souvent malheureusement découvert à un stade avancé.

 

La collecte des premiers échantillons à l’Institut Curie a été réalisée en août 2016 sur la base du volontariat de 130 femmes.

 

Ces échantillons ont été envoyés au laboratoire où 2 chiens ont suivi une formation de 6 mois (2016-2017) alternant exercices de mémorisation guidés et exercices sur des échantillons non mémorisés, afin qu’ils puissent repérer l’odeur des cellules cancéreuses et distinguer à terme les lingettes « saines » et « cancer » sans mémorisation préalable.

Différentes phases sont nécessaires pour abaisser le seuil de sensibilité des chiens.

 

Le travail des chiens en plusieurs étapes :

Dans un premier temps, l’expert cynophile procède à une phase de mémorisation « profonde », pendant laquelle les chiens doivent reconnaître les odeurs de cancer qu’il leur présente.

Après la phase d’apprentissage de l’odeur, les chiens sont mis en situation : la lingette « cancer » est placée au milieu de lingettes « saines ». Le chien doit reconnaître directement les odeurs « cancer » sans les avoir mémorisées au préalable.

Enfin, le chien doit apprendre à ne rien signifier quand l’ensemble des échantillons est négatif.

 

Aujourd’hui, les chiens travaillent sans laisse, en complète autonomie, donc indépendamment de l’éducateur canin, avec, je me permets d’insister, une fiabilité sur l’étude préliminaire de Curie de 90,3 à 100 %.

 

Nous devons remercier ces chercheurs de grand talent et applaudir les chiens de leur apprentissage, de leur travail, de leur dévotion, qui méritent bien de notre part un respect bienveillant.

 

Merci de votre attention.

 

 

 

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